Né en 1947 . si la poésie de M athieu Bénézet est clairement l’hérité d’une lignée
Orphique de la poésie où les troubadours et les romantiques , allemands et anglaise aussi bien que fraçais , occupant une place prépondérante, ce n’est pas sans faire entendre dans son chant une très contemporaine claudication. De vers en vers , l’enjambement qui tend à prosaïciser le poème allégorise un boitement du corps, faite de la marche une chut in extremis rattrapée, et de la chute un nouveau depart et comme une relance du souffle , dans une quête d’amour réperdue. Le lisant, on songe à un enfant qui apprendait à marcher et qui , le visage défait par l’angoisse , tendrait les bras vers la chaleur de celle à présent éloignée , qui lui donna le jour. Écrire est en tout cas ce geste, si la question “ que reste-t-il à écrire ? est bien celle que Mathieu Bénézet ne cesse de nous poser en se la posent à lui-même. Il vit et travaille à Paris où il a dirigé notamment pendant 15 ans l’Atelier de Création Radiophonique, et de 2000 à 2003, l’émission dominicale Entre-revues sur France Culture. Il a également dirigé la collection de proses « Manifeste » aux éditions Comp’act. Il a publié une trentaine d’ouvrages, dont dernièrement Naufrage, naufrage aux éditions Léo Scheer (2002) ainsi que Biographies aux éditions Al Dante (2003). Il a créé plusieurs revues, telles que Empreintes (1963-1965), L’Hebdomadaire grammaturgique erreurs (1964), Première Livraison avec Philippe Lacoue-Labarthe, et dirigé la collection de proses « Manifeste » aux éditions Comp’act.
Oeuvres
L'Histoire de la peinture en trois volumes, Gallimard, 1968
Ou les figures s’attardent , orange Export Ltd 1976
L’Imitation de Mathieu Bénézet, mélodrame, Éd. Flammarion, 1978.
Ceci est mon corps, Flammarion, 1979
Ode à la poésie , William Blake and Co , 1992
L’Océan jusqu’à toi, Flammarion, 1994
L'aphonie de Hegel, poésie, Obsidiane, 2000
Le roman de la languesuivi de Écrire encore, Horlieu, 2002
Et nous n'apprîmes rien... , poésie (1962-1979), Flammarion, 2002
Images vraies, Le Préau des collines, 2003
Tancrède, Léo Scheer, 2004
***
Ce fut naguère
Poème ce qui aujourd’hui est cendres
La tombée du jour-et qu’ai dire Marcher
Sur un chemin autumnal-ce que je prononce
Est si désemparé de vérité
Les fleurs pareilles fleurs jetées et les memes
Posées noyées les même douleurs d’un corps
À jamais brûlé
Deux crops farent incinérés deux crops de famme
Et les memes douleurs
Il y a de grands étang sombres dans mon sommeil
Dans le grand fleuve noir le coeur
Avec lenteur est une âme aussi
Bouche non oublie et de toute rosée ce fut
Et de sang de famme ce fut voici
Que je pleure d’or à nouveau sans souci du miroir
Face à celles sules priées par moi je pleure
D’or et non pas de langue
Tuesday, October 2, 2007
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